Histoire de la Marque
50 années de passion au service de la musique et des musiciens, voici ce que nous célébrons en 2022. À cette occasion, notre maison est fière de vous présenter une rétrospective de ces années riches en émotions et en développements.
Les informations historiques qui suivent sont destinées à offrir un aperçu aux passionnés d’organologie et autres chercheurs, ou simplement à ceux qui sont curieux d’en savoir plus à notre sujet. N’hésitez pas à contacter [email protected] si vous avez des questions ; les journalistes trouveront des présentations plus compactes dans notre espace presse.
Chronologie Camac
1972 : Gérard et Joël Garnier fondent la société Camac à Mouzeil
Les Harpes Camac ont toujours été basées en Bretagne, dans le hameau de la Richerais à Mouzeil, près de Nantes. Les frères Gérard et Joël Garnier ont fondé leur entreprise dans l’enthousiasme du fort regain d’intérêt pour la musique folk au niveau mondial, qui avait atteint la France depuis les États-Unis via la Grande-Bretagne. L’engouement pour les musiques du monde était une composante principale de cette tendance, et l’activité initiale de Camac était la fabrication de flûtes sud-américaines. Pour cette raison, le nom de notre société vient de Pachacamac, le dieu créateur de la civilisation Inca, le mot « Camac » signifiant « Création » en langue quechua.
Parallèlement, la harpe celtique devenait de plus en plus populaire en Bretagne et à Paris. La Bretagne, terre celtique, était régulièrement visitée par des harpistes venus d’Irlande, d’Ecosse, du Pays de Galles et de Cornouailles.
À partir du milieu du XXe siècle, la diaspora bretonne basée à Paris remet la harpe celtique au goût du jour. Elle l’adopte comme un symbole de résistance à l’État français centralisateur, faisant un parallèle avec les harpistes irlandais qui avaient dû brûler leurs instruments lors de l’invasion anglaise. D’autres réflexions sur l’histoire politico-culturelle de la harpe celtique en Bretagne sont disponibles sur le blog des Harpes Camac.
L’apparition, puis le développement de cette demande de harpes en France justifiait l’établissement d’une production nationale.
Vue aérienne des ateliers Camac à Mouzeil
Joël Garnier aimait particulièrement la harpe sud-américaine. C’est aussi pour cela que « Camac » tire son nom de celui de Pachacamac.
La première harpe Camac
Conscients de l’opportunité commerciale, les frères Garnier ont rapidement diversifié leur gamme d’instruments folkloriques : vielles à roue, épinettes des Vosges, dulcimers, bombardes bretonnes et cornemuses écossaises ont enrichi le catalogue des instruments fabriqués à Mouzeil. À la demande de certains clients, ils commencèrent à s’intéresser à la harpe celtique, en se tournant dans un premier temps vers l’importation de harpes fabriquées au Japon.
Voyant dans cette situation paradoxale un « défi à relever », Gérard et Joël Garnier imaginent une harpe bardique avec une caisse de résonance rectangulaire. Conçue avec Jacques Rousseau et André Glemin, elle est plus petite et plus portable que les harpes actuelles à 34 ou 38 cordes, mais directement inspirée de la célèbre harpe irlandaise dite « de Brian Boru », conservée au Trinity College de Dublin. Cette période correspondait avec l’apogée de la star du rock celtique, le harpiste Alan Stivell : sous l’impulsion de son succès, les commandes de harpes se sont développées, en particulier pour la version en kit, qui fut très populaire à cette époque.
Joël Garnier ne se fait cependant aucune illusion sur ce premier instrument. « Il n’était pas laid, mais sa fiabilité laissait à désirer. Je me suis attaché à rencontrer un maximum de harpistes. Petit à petit, j’ai découvert la harpe, sa musique, les harpistes eux-mêmes, et j’ai fini par les aimer. »
Joël Garnier au travail, dans son atelier
Joël Garnier avec Suzanna Mildonian, Brigitte Labossière et Chantal Mathieu
1976 : La Morgane et la Mélusine
Ces bouillonnantes années de recherches et d’échanges avec les harpistes débouchèrent sur la mise au point de la Morgane. Cette harpe celtique à 34 cordes fut réalisée selon les conseils avisés de Mariannig Larc’hantec, l’une des premières enseignantes de l’instrument en Bretagne, formée, comme la poignée de pionnières, au sein de la Telenn Bleimor. Pour en savoir plus sur Mariannig, consultez le blog de Camac.
La tessiture de la Morgane fut rapidement étendue par deux cordes supplémentaires dans les basses, ajoutant ainsi la Mélusine à l’offre naissante de harpes celtiques, suivie bientôt par la Brocéliande (une version sur socle surélevé qui n’est plus fabriquée aujourd’hui). En quelques années, la petite fabrique artisanale s’est octroyée plus de 95% du marché de la harpe celtique en Bretagne.
En savoir plus sur le blog Camac
1984 : Joël Garnier et Kristen Noguès présentent l’« Electroharpe » au Festival international de la harpe d’Édimbourg.
La vague folk rock des années 1970 généra un nouveau besoin pour les harpistes, celui de l’amplification – comme ce fut le cas pour le premier d’entre eux, Alan Stivell, qui se produisait devant des milliers de spectateurs dans les plus grandes salles du monde. Dans un tel contexte, les microphones externes n’étaient d’aucune aide, car même s’ils étaient correctement positionnés, ils captaient tout autant la harpe que le reste du groupe, et le larsen restait un problème majeur.
C’est pour répondre à ces contraintes que Joël Garnier décida de relever le défi de l’amplification de la harpe. S’inspirant de technologies développées par certains fabricants de guitares, il conçut une harpe « solid-body », c’est-à-dire sans table d’harmonie ni caisse de résonance, dont il équipa chaque corde d’un capteur piézoélectrique individuel. La première harpe électrique était née, elle connaîtra un succès qui jamais ne se démentira.
L’Electroharpe à 36 cordes nylon fut présentée par Joël Garnier et Kristen Noguès au Festival international de la harpe d’Édimbourg en 1984, puis au Congrès mondial de la harpe à Jérusalem en 1985. Elle fut notamment utilisée par Alan Stivell dans son disque « Harpes du nouvel âge », et rapidement adoptée par les harpistes écossaises Patsy Seddon et Mary Macmaster.
L’enthousiasme manifesté par les harpistes de répertoire trad, pop, jazz mais aussi contemporain et expérimental a contribué de façon incommensurable au développement de la harpe électrique Camac. Le fait que le premier prototype de harpe électrique portable est maintenant exposé au National Museum of Scotland témoigne de cette épopée.
La composition « Three Days » de Mary Macmaster a été commandée par le festival Celtic Connections, Glasgow (2002), pour célébrer la vie de Joël Garnier et sa contribution à la harpe électrique. Voici toutes les harpes utilisées pour le premier enregistrement de la pièce, jouées par Mary, Kristen Noguès, Patsy Seddon, Corrina Hewat et Maeve Gilchrist.
1985 : La harpe à mémoire
Au début des années 80, de plus en plus de demandes pour des harpes à pédales arrivent chez Camac, ce qui motive Joël Garnier à relever ce nouveau défi.
Rappelons ici que Joël Garnier était ingénieur électronicien de formation, ce qui explique son irrépressible propension à l’innovation technologique. En 1981, il constate que « la fabrication de la harpe de concert, assez archaïque, pourrait certainement évoluer », et décide de construire un instrument connecté à un ordinateur.
La harpe à pédales permet d’obtenir les demi-tons à l’aide de sept pédales situées dans le socle. Avec sa « Harpe à mémoire », Joël Garnier eut l’idée de remplacer la mécanique conventionnelle faite de tringles et de biellettes, par un système hydraulique connecté à un ordinateur. En lieu et place des fourchettes, cette harpe était équipée de pinces hydrauliques miniaturisées, tandis que des capteurs électriques détectaient les mouvements des pédales. Enfin, l’ordinateur permettait au harpiste de programmer à l’avance tous les changements de pédales d’un morceau, offrant la possibilité de mouvementer les sept pédales simultanément et dans toutes les directions. Il y avait même un mode de jeu spécialement conçu pour l’improvisation !
La Harpe à mémoire fit grande sensation lors de sa présentation au Congrès mondial de la harpe à Jérusalem en 1985. Mais tout fabricant d’instruments, aussi inspiré soit-il, doit calibrer sa vision avec les besoins des musiciens. Ce « Concorde de la harpe », comme Jakez François surnomme la Harpe à mémoire, était certes génial, mais malheureusement impraticable. Son utilisation exigeait des changements radicaux dans la technique de jeu des harpistes, son coût était exorbitant et ses innovations technologiques n’étaient pas parfaitement fiables. Après avoir fait date dans l’histoire de la harpe, la Harpe à mémoire est désormais exposée dans la section des instruments du XXe siècle du Musée de la musique de Paris.
Joël Garnier présente la Harpe à Mémoire à Isabelle Perrin et Marileine Bouchaud
Pierre Jamet essaye la Harpe à Memoire
1987 : Les premières harpes à pédales Camac exposées à Vienne
C’est dans le cadre prestigieux du Congrès mondial de la harpe de Vienne, en 1987, que Joël Garnier présenta ses premières harpes à pédales « conventionnelles ». Ce fut pour lui un grand moment de fierté : les premières harpes à pédales fabriquées en France depuis l’époque d’Érard !
De fabrication beaucoup plus traditionnelle, celles-ci avaient pour principale innovation la présence d’une âme en métal au centre de la colonne. Cette conception, directement inspirée des harpes Pleyel, est toujours présente de nos jours. Aujourd’hui, cette âme est en fibre de carbone recouverte de bois, ce qui rend la colonne plus légère et encore plus stable.
Une Atlantide Prestige de première génération
1988 : Jakez François rejoint les Harpes Camac
Joël Garnier possédait une personnalité singulière et une imagination débordante, mais n’était pas musicien et ne jouait pas de harpe. Il ressentit l’intérêt d’intégrer un harpiste à son équipe, pour s’adjoindre des compétences artistiques mais aussi techniques. C’est dans ce contexte que Jakez François, harpiste de formation, rejoignit l’entreprise en tant qu’essayeur et régleur de harpes, avec déjà à l’époque cette envie d’améliorer les harpes sorties des ateliers. C’était un partenariat idéal : Joël Garnier concentrait son travail sur la fabrication et les innovations techniques ; Jakez François s’intéressait plutôt aux considérations musicales et artistiques.
Jakez François. Photo : Benjamin Lachenal
1990 : Lancement de la Harpe Bleue à Paris
Le succès de l’Electroharpe a poussé les harpistes à suggérer à Joël Garnier la conception d’une harpe électrique à pédales. L’Electroharpe est une harpe sans caisse de résonance ni table d’harmonie, ce qui la rend plus facile à amplifier. S’agissant de la harpe à pédales, la vision de Joël Garnier était encore plus ambitieuse : il voulu combiner le son naturel de la harpe acoustique avec la puissance et la précision d’une harpe électrique.
En installant le système de micros piézo individuels de l’Electroharpe sur la caisse de résonance d’une harpe à pédales, les résultats dépassèrent toutes les attentes. La toute première version créa indiscutablement l’événement lors de sa présentation au Congrès mondial de la harpe de Paris en 1990.
Sa célèbre couleur bleue électrique avait été choisie pour être assortie aux lunettes que portait alors Jakez, qui en faisait la démonstration. C’est pour cette simple raison que, depuis ce jour, les harpes électriques Camac s’appellent les Harpes Bleues – même si d’autres finitions sont évidemment possibles. Les harpistes DeWayne Fulton et Harvi Griffin ne purent résister à la tentation, et jouèrent cette nouvelle harpe pour leurs concerts de jazz/pop – un moment qui reste gravé dans la mémoire de tous ceux qui eurent le privilège d’assister à ce concert. La légende de la harpe bleue était née.
Ceux qui s’intéressent aux débuts de la harpe bleue peuvent également explorer le travail d’Elisabeth Valletti, y compris certains enregistrements inédits désormais disponibles depuis 2020.
Joël Garnier présente la première Harpe Bleue à Jean-Michel Damase lors du Congrès Mondial de Paris en 1990
1996 : Lancement des harpes de concert « Nouvelle Génération » à Tacoma
Ensemble, Joël Garnier et Jakez François repensèrent la construction traditionnelle de la harpe afin d’améliorer certains aspects tant du point de vue de l’ergonomie du jeu que de la mécanique et de sa maintenance. Le résultat fut la « Nouvelle Génération » : les modèles Clio, Athéna et Atlantide Prestige bénéficient de ces innovations qui font encore référence aujourd’hui. Leur objectif était de produire un son clair et défini, associé à une grande aisance de jeu. Les recherches débouchèrent également sur la mise au point d’une mécanique particulièrement précise, silencieuse et facile à entretenir.
Deux nouveaux modèles furent présentés en 1999 lors du Congrès mondial de la harpe de Prague : les harpes Trianon et Oriane, qui font toujours partie de notre gamme de harpes Grand Concert.
Joël Garnier avec la première harpe Oriane
11 septembre 2000 : Décès de Joël Garnier. Jakez François devient Président des Harpes Camac.
Après avoir assuré la direction générale des Harpes Camac, Jakez François en devient le Président à la suite du décès de Joël Garnier le 11 septembre 2000.
Retrouvez ici l’hommage de Jakez à Joël Garnier.
Joël Garnier, le fondateur des Harpes Camac.
2000 : Éric Piron rejoint les Harpes Camac
De formation mécanique et marketing, Eric Piron connaissait la réputation des Harpes Camac depuis de nombreuses années : en effet, Joël Garnier était le beau-père de sa femme. Cette proximité familiale a suggéré à Joël l’idée d’inviter Eric Piron à rejoindre l’entreprise, pour travailler à ses côtés à la production.
Quelques mois plus tard, après le décès de Joël Garnier, Jakez François prenait sa suite et proposait à Eric Piron de mettre son expérience commerciale et ses compétences en marketing au service de la promotion des savoir-faire qui caractérisent les Harpes Camac.
Eric Piron est aujourd’hui associé, et assure la Direction générale de l’entreprise.
Eric Piron. Photo : Vincent Jacques
2006 : Les Harpes Camac est labellisée « Entreprise du patrimoine vivant » par le gouvernement français
Le label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV) est une marque de reconnaissance de l’État mise en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence, et qui défendent ainsi l’identité économique et culturelle française.
Depuis que le label fut attribué pour la première fois en 2006, il a été constamment renouvelé. Les Harpes Camac sont maintenant labellisées EPV depuis plus de quinze ans.
Premier diplôme EPV
2009 : Lancement de la harpe MIDI à Londres
Jakez François rêvait depuis toujours d’une harpe MIDI. Alors que la technologie MIDI existait depuis les années 1980, sa mise en œuvre sur une harpe était une innovation radicale pleine de défis technologiques. Le rêve de Jakez est finalement devenu réalité le 1er avril 2009, à l’occasion des Camac Harp Days à Londres.
Lors de cette première présentation, Jakez était assisté de Dominic Murcott, chef du département de technologie musicale et de composition du Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance.
Dominic Murcott fut l’un des principaux acteurs du développement artistique de la harpe MIDI : il contribua également à l’élaboration des « patches » pour No Doubt, le Concerto pour harpe MIDI et orchestre de Graham Fitkin, commande de Sioned Williams après la présentation de la harpe MIDI à Londres. Ce concerto fut créé par Sioned Williams et le BBC Symphony Orchestra dirigé par Andrew Litton le 26 janvier 2011.
La harpe MIDI. Photo : Yvonne White
2010 : lancement de la harpe électrique DHC
A la demande de Deborah Henson-Conant, l’Electroharpe connaît un nouveau développement et devient la harpe ultra-légère baptisée de ses initiales, la « DHC ».
Avec ses 5 kg, c’est une harpe électrique portable, qui permet au harpiste de se déplacer librement sur scène.
Deborah Henson-Conant. Articles supplémentaire : L’histoire de la DHC 32. Photo : J. Brian Buckley
2010 : Lancement des harpes de concert Elysée et Vendôme
L’Elysée et la Vendôme sont deux harpes de concert conçues en hommage aux célèbres harpes Erard et à l’âge d’or de la facture instrumentale française.
Les ornements de l’Elysée sont en bronze dorés. Ils ont été reproduits à l’identique à partir de la harpe Erard n° 3969 de la collection de harpes historiques Camac, et sont réalisés par une prestigieuse maison d’orfèvrerie datant de 1850 qui, tout comme les Harpes Camac, est labellisée EPV depuis quinze ans.
Camac Elysée. Photo : Rebecca Finch
2011 : la harpe MIDI remporte le Prix Max Matthews pour l’innovation technologique des Quartz Awards
Elisabeth Valletti a également tenu un rôle déterminant dans le développement de la harpe MIDI. C’est en grande partie grâce à elle, et à ses « Harp haïkus », que la harpe MIDI s’est vue décerner le prix Max Matthews pour l’innovation technologique lors de la cérémonie des Quartz Awards en 2011.
Jakez François et Elisabeth Valletti aux Qwartz Awards
2011 : Lancement la harpe EC Llanera 35, en collaboration avec Edmar Castaneda
C’est au cours de ses nombreux voyages en Amérique du Sud, en particulier au Vénézuela et en Colombie, que Jakez François rencontra la harpe llanera et la variété de ses répertoires. Facteur de harpe dans l’âme, il ne pouvait s’empêcher de rêver de fabriquer un jour une telle harpe. Ce rêve devint réalité grâce à la légende du jazz, le harpiste colombien Edmar Castaneda. Pour savoir comment tout a commencé, cliquez ici.
La Llanera Camac sera ensuite rejointe par les harpes Electro-Llanera et Electro-Paraguayenne.
Edmar Castaneda
Edmar Castaneda, Jakez François
2017 : Le « Nouveau son » Camac
La Canopée et l’Art Nouveau, deux nouvelles harpes de Grand Concert, furent présentées lors du Congrès mondial de la harpe de Hong Kong en 2017. Ces deux harpes représentent l’aboutissement de 14 années de recherches pour retrouver les principes de construction des harpes Erard : la structure de leur caisse de résonance, tout en courbes et en cintres, est le fondement de la sonorité exceptionnelle de ces instruments français du XIXe siècle.
La démocratisation de la harpe au XXe siècle n’aurait pas été envisageable en maintenant une production entièrement manuelle, mais les techniques et les outillages disponibles nécessitèrent de simplifier les formes pour rationaliser la fabrication. Au XXIe siècle, grâce aux outils à commande numérique, il est redevenu possible de combiner le meilleur des deux mondes : les formes complexes d’une part, et les méthodes de fabrication modernes d’autre part.
Il en résulte une sonorité dont la clarté et la richesse s’apparente à celle des harpes Erard, tandis que la puissance est bien celle d’une harpe moderne. L’arrivée de ce « nouveau son » a vu des harpes Grand Concert Camac être sélectionnées par des orchestres parmi les plus prestigieux, tels que l’Orchestre philharmonique de Vienne, l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Opéra national de Paris, le Royal Concertgebouw d’Amsterdam, l’Opéra de Bavière, l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Mahler Chamber Orchestra, le Deutsche Oper Berlin, l’Orchestre Gulbenkian de Lisbonne, et bien d’autres encore.
En 2020 sont sorties les harpes de concert Égérie, qui permirent de démocratiser le nouveau son Camac en le rendant accessible au plus grand nombre.
2022: Les Harpes Camac parmi les premiers récipiendaires du label « Luthiers et facteurs de France »
En mars 2022, Les Harpes Camac furent l’une des toutes premières entreprises distinguées par le label « Luthiers et facteurs de France », octroyé par la Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale (CSFI). Il s’agit d’un nouveau label qui met en valeur les entreprises ayant un savoir-faire reconnu dans la fabrication ou la restauration d’instruments de musique en France. « La musique », déclare la CSFI, « est une alchimie où la perfection rencontre l’émotion pour devenir excellence. Et cette excellence se retrouve dans les savoirs-faire de celles et ceux qui imaginent, conçoivent, fabriquent et restaurent cet outil pour le musicien. »
A travers ce label, les fabricants et restaurateurs français souhaitent également affirmer leur volonté de lutter contre la contrefaçon, le commerce illégal des espèces protégées et la déforestation.
Alors que les Harpes Camac célèbrent leur 50e anniversaire, nous sommes très fiers de représenter ces valeurs.
