L’Académie Camac 2016

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10 novembre, 2015

Camac apporte son soutien à de nombreux événements dans le monde entier, et nous sommes ainsi amenés à approcher différentes méthodes de travail, dans des conditions fort variées. Certains pays ont une culture professionnelle où chacun crée son propre travail et trouve lui-même ses prestations, d’autres mettent plutôt en valeur l’enseignement, et il existe également un ou deux pays où vous avez encore une chance de trouver un poste en orchestre. Malgré cette diversité, il reste cependant que la concurrence est rude où que l’on se trouve, et que nous nous trouvons plutôt dans une période d’économies que d’investissements.

Nous ne devons pas cependant aussitôt nous tordre les mains dans tous les sens et nous ruer sur les pétitions à chaque restructuration artistique. L’orchestre pour lequel j’ai travaillé dilapidait son budget car de nombreux musiciens se faisaient porter pâle alors qu’ils n’étaient absolument pas malades, et le directeur aurait pu faire quelque chose contre cela, plutôt que de jouer des opéras sans deuxième harpe ou sans célesta. Mais toute démarche d’économie se fait sur la corde raide, et les fausses économies ne sont jamais loin. L’équilibre est compliqué à atteindre : cela nécessite une compréhension pointue de la forme artistique concernée, ainsi qu’un regard avisé sur les investissements, afin que cela ne vous retombe pas dessus.

Un investissement essentiel dans les arts consiste à avoir assez d’ambassadeurs de très haut niveau, sources d’inspiration. L’art transcende le banal, élève l’esprit humain en lui montrant certains sommets auxquels il peut aspirer. Pour atteindre ce niveau exceptionnel, il est nécessaire, au moins de temps en temps, d’avoir la possibilité de travailler dans des conditions exceptionnelles. D’ailleurs, cela ne concerne pas que les arts. Les grandes écoles doivent expliquer depuis de nombreuses années pourquoi leurs budgets ne cessent d’augmenter, pourquoi ça en vaut la peine, et pourquoi il est moralement et socialement destructeur de faire face à ces coûts par des frais d’admission plus élevés, sans pour autant que les bourses suivent pour les étudiants les moins aisés.

C’est avec ces questions politico-culturelles en tête que nous avons lancé notre Académie Camac en 2014. Ce projet propose à de jeunes harpistes de niveau professionnel de bénéficier d’une semaine dans des conditions de travail exceptionnelles : des cours individuels chaque jour, une salle de répétition personnelle, une harpe mise à disposition, un environnement paisible et superbe, de la bonne nourriture, et la liberté de travailler ce qu’ils veulent, comme ils le veulent. Hormis les frais de transport jusqu’au lieu de l’Académie, à Saint-Chamas, à 15km de Salon-de-Provence, tous les coûts sont pris en charge par Les Harpes Camac.

Notre deuxième Académie Camac se déroulera du 16 au 24 avril 2016 et c’est Isabelle Moretti qui nous fera la joie d’en être la professeur.

Notre académie s’adresse à nos jeunes clients ayant entre 18 et 30 ans au 16 avril 2016. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2016, puis nous étudierons attentivement chaque dossier.

Vous pouvez vous inscrire grâce au formulaire mis en ligne sur le site de l’Académie. Il faut remplir le formulaire et y joindre un CV, ainsi qu’une lettre de motivation et une lettre de recommandation. Et c’est tout. Les coupes budgétaires nuisent à la qualité artistique, mais la bureaucratie aussi ! Nous avons donc essayer de limiter cette partie administrative.

Nous attendons avec impatience vos candidatures ! Le nombre de places est limité, mais nous vous promettons de répondre à chaque candidature de façon constructive et transparente. Si vous avez la moindre question concernant l’Académie ou les inscriptions, n’hésitez pas à m’en faire part par mail à [email protected].