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Raoul Moretti, le harpiste qui tourne à l’énergie solaire

Le thème de la responsabilité environnementale est de première importance aujourd’hui. Il fut un temps où l’on laissait volontiers cette discussion aux politiciens, mais le changement climatique devenant de plus en plus tangible dans nos vies à tous, il incombe à chacun de faire sa part du mieux qu’il peut.

Ce n’est pas une surprise pour nous, chez Camac, que notre ami le harpiste non conventionnel Raoul Moretti, un artiste qui a profondément développé l’utilisation de la harpe électrique dans des lieux spécifiques, ait récemment fait des progrès considérables dans le domaine de la performance respectueuse de l’environnement, et nous ait présenté son nouveau projet, Harp4Green.

Raoul Moretti: Harp4Green

« Ces dernières années, le thème de la durabilité a été un sujet important dans la production musicale ; en particulier pour les grandes productions impliquant des festivals et des artistes pop en tournée, comme la chanteuse Elisa. J’ai collaboré avec de tels artistes et participé à quelques festivals, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec une nouvelle start up qui travaille sur ce thème [de la durabilité environnementale]. »

Avec ses antécédents de création musicale dans des endroits étonnants, notamment dans son incroyable spectacle ‘Harpscapes’, Raoul a déjà pu se rendre compte que si nous devons considérer la nature en tant que consommateurs de musique, il n’y a pas vraiment de meilleur endroit pour le faire que la nature elle-même.

« De plus, j’ai toujours mis l’accent sur une activité musicale qui souligne l’équilibre délicat entre la performance et le lieu ; pour créer des événements uniques dans la nature, ou dans des lieux d’intérêt historique ou archéologique ; ou dans des grottes ou dans des lieux post-industriels reconvertis. »

Au coucher du soleilLes raisons pour lesquelles Raoul s’est intéressé de si près à la durabilité seront reconnaissables pour beaucoup d’entre nous, redevables d’un système qui pourrait nous être bénéfique, tout en nuisant à la planète : « J’ai toujours pensé qu’une vie de musique signifiait voyager. Je vivais entre une île (la Sardaigne) et le nord de l’Italie (le lac de Côme) : cela signifie prendre l’avion ou le bateau. Pour les concerts, je fais le tour de l’île [de Sardaigne] en voiture et j’avais l’habitude de prendre l’avion tout autour du monde, alors j’ai pris conscience de mon empreinte carbone. »

Mais que faire ? 

« J’ai décidé de planifier tous mes concerts entre juillet et septembre 2024 sous la dénomination Harp4green, et la startup indépendante Four Green m’a soutenu, en mesurant mon empreinte carbone et en calculant certaines actions compensatoires, ce qui leur a permis de certifier que ma tournée est neutre en carbone. »

L’équipement scénique de Raoul donne l’impression d’être remarquablement simple, et nous sommes fiers qu’il utilise sa harpe électrique DHC32 dans ce projet : « Pour les concerts en solo, là où c’est possible, j’utilise une batterie chargée par panneau solaire qui me procure l’énergie nécessaire pour amplifier ma DHC, et alimenter mon ordinateur portable et mon processeur de son. Pour l’éclairage, je n’utilise qu’une lampe à LED solaire ». Raoul concède que, comme beaucoup d’entre nous en pu en faire l’expérience, nous n’avons pas beaucoup de marge de manoeuvre lorsque nous travaillons avec des organisations plus grandes : « Lorsque je suis invité à me produire dans le cadre d’un festival, je considère que l’impact revient aux organisateurs, cependant mon activité personnelle fait partie de Harp4Green et est certifiée. »

Raoul joue de la harpe au jardin botanique de Caligari

Raoul joue de la harpe au jardin botanique de Caligari

La tournée d’été Harp4green passe par des lieux étonnants, dont certains sont bien connus de Raoul (et vice versa), tandis que d’autres le sont moins :

« J’ai commencé ma dernière tournée dans ma ville natale de Cagliari, au Jardin Botanique, un lieu dans lequel je joue depuis de nombreuses années ; c’est un endroit magique où l’on obtient toujours une grande connexion avec le public, l’ambiance, les sons de la nuit, la nature et ma musique. Ensuite, je me déplacerai en Sardaigne : par exemple, dans d’anciens villages miniers devenus des communautés de slow life, comme ceux de Villaggio Normann et Rebeccu, ou sur la terrasse d’un château médiéval au sommet d’une colline au coucher du soleil (le 13 juillet : château d’Acquafredda), ou au lever du soleil dans un site archéologique préhistorique ou sur la plage (le 3 août à l’Île de San Pietro), ou dans un bois au bout d’un sentier de randonnée, et bien d’autres sites particuliers autour de l’île. »

Raoul fera également la traversée pour se rendre dans le centre de l’Italie : « Une partie de cette activité se déroulera dans le vieux village de Tirrenia, dans le village de Scanno, près de L’Aquila (le 25 août),  ou à Pesaro, capitale italienne de la culture 2024, au milieu d’un bois urbain de 200 arbres qui se déplace chaque mois d’un lieu à un autre (le 29 aôut). »

S’il y a une chose dont nous sommes sûrs, c’est que, où qu’il joue, la poésie innée des lieux sera en totale harmonie avec Raoul et ses explorations musicales originales. Raoul peut ainsi partir en tournée en sachant qu’il a pris en compte la fragilité de notre monde et le pouvoir que nous avons de faire plus pour lui.

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