Le blog des Harpes Camac
Héloïse LaHarpe : Dans la brume électrique
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17 février, 2020
L’histoire de notre harpe électrique DHC est tout à fait passionnante. Le nom de cet instrument, tout d’abord, vient des initiales de son inspiratrice, Deborah Henson-Conant. Cette harpiste de renom – légende de la harpe électrique, créatrice de la « Hip Harp Academy » – rêvait d’un instrument électrique si léger qu’il lui permettrait de bouger sur scène aussi aisément qu’un guitariste. Sur cette idée simple, la harpe DHC fut inventée. A l’époque, l’entreprise semblait un peu folle compte tenu de l’investissement nécessaire à la création de la DHC. Pourtant les résultats dépassèrent toutes les attentes et en l’espace de quelques années la DHC a décroché le statut de référence mondiale.
Sa célébrité vient notamment de la liberté de mouvements qu’elle offre, faisant souffler un vent de modernité sur le jeu des harpistes. Le temps où ces musiciens devaient rester immobiles derrière leur instrument est bel et bien révolu ! Désormais, ils peuvent intégrer à loisir les codes esthétiques et scéniques de la musique pop. Et les harpistes ne s’en privent pas, inventant au passage de nouvelles formes artistiques.
Héloïse LaHarpe, chanteuse et harpiste franco-vietnamienne, fait partie de ces innovateurs. Basée entre Hong Kong et Singapour, elle part régulièrement en tournée dans toute la région Asie Pacifique, imaginant des évènements qui séduisent aussi bien les spécialistes que le grand public : de performances pour des évènements de Formule 1, à des festivals plus pointus comme celui du film muet de Manille.
Héloïse a la particularité d’avoir complété son apprentissage de la harpe, débuté lorsqu’elle était enfant, par des études de design sonore. Suite à une blessure qui la force à arrêter momentanément la harpe, elle se tourne vers le chant. Le temps de se rétablir, la DHC avait fait son apparition, attisant sa curiosité. C’est ainsi qu’Héloïse décide d’acquérir une DHC 32 – reconnaissable par sa couleur d’un rouge vif mordant. Héloïse commence alors naturellement à marier la harpe et le chant dans les genres musicaux qu’elle affectionne, comme l’electronica ou la “dance”, tout en travaillant sa forte identité visuelle et sa présence sur des supports multimédias.
« J’utilise beaucoup les effets, parce que l’électronica est mon genre musical préféré », explique Hélöise, « mais je fais toujours en sorte que l’on entende la harpe, je ne veux surtout pas qu’elle devienne invisible à l’oreille. C’est pourquoi j’aime utiliser le delay, mais très rarement la distorsion, afin que le son de la harpe soit toujours présent. La harpe reste ainsi au coeur de tous mes concerts et ne sera jamais un accessoire. C’est ma façon de montrer au public que la harpe a, non seulement plusieurs visages, mais aussi des possibilités de jeu infinies. »
Le traitement sonore a tout simplement révolutionné le monde de la musique en repoussant les limites de la création : jouer sur les niveaux sonores, l’amplitude, distordre les sons jusqu’à ne plus reconnaître l’instrument dont ils sont issus, tout est devenu possible ! Ces horizons infinis remettent en question l’identité instrumentale du 21ème siècle. Avec le MIDI par exemple, la harpe peut déclencher un son de trompette ou … la voix de George Bush. (Nous ne sommes pas vraiment débordés de commandes pour cet effet, mais techniquement c’est faisable).
Actuellement en cours d’enregistrement, la sortie de son premier EP est prévue au printemps 2020, avec au programme trois morceaux originaux : « J’improvise beaucoup, en partant d’une base qu’on pourrait qualifier d’épurée, avec de la harpe et du piano. Sur le plan harmonique, ces instruments sont pour moi fondamentaux. J’adore par exemple le fait qu’ils puissent tous les deux fonctionner de façon autonome. Dans mes morceaux, je veux qu’on puisse les identifier en une fraction de seconde. Je construis et ajoute tout le reste – comme l’électronica – autour d’eux. C’est ma manière personnelle d’écrire de nouveaux récits musicaux. »
Pour faire partie des chanceux qui écouteront en premier cette « histoire », connectez-vous régulièrement sur le e-store de Camac puisqu’il proposera l’EP d’Héloïse dès sa sortie dans les prochaines semaines.