Une Atlantide Prestige à l’Opéra d’État de Plovdiv…

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18 novembre, 2022

 

Gabriella Garcia est une véritable européenne : née en Bulgarie, elle a grandi en Belgique et a étudié à Namur avec Sophie Hallynck, et à Paris avec Nicolas Tulliez. Elle est aujourd’hui harpiste solo de l’Opéra d’État de Plovdiv (accessoirement, la première ville de Bulgarie à être nommée capitale européenne de la culture, en 2019). Comme l’Opéra national de Vienne, Plovdiv est un opéra de répertoires qui présente trois spectacles différents par semaine, sans ou avec peu de répétitions – « c’était donc intense au début ! », dit Gabriella. « Nous sommes également un orchestre symphonique. Cette polyvalence nous a permis de continuer à nous produire assez bien pendant la pandémie ; nous n’avons pas été autorisés à entrer dans la fosse pendant longtemps, mais des solutions pour les concerts d’orchestre ont pu être mises en place plus rapidement. »

Les harpistes d’orchestre conviendront que les services oscillent souvent entre des périodes d’activité frénétique avec de la harpe dans tous les sens, et des temps morts permettant de faire autre chose. Gabriella en tire le meilleur parti, avec plusieurs ensembles de musique de chambre. Son duo le plus ancien est celui qu’elle forme avec la violoniste Camille Bughin, et elle explore également des combinaisons instrumentales inhabituelles. Son duo hautbois et harpe avec son collègue de Plovdiv Giovanni Pistis est né du fait que la harpe et le hautbois sont souvent associés à l’opéra, tandis que son duo cor et harpe avec Margaux Ortman est basé en Belgique. Dans les deux cas, Gabriella apprécie la recherche de répertoire qu’implique la programmation pour ces deux combinaisons instrumentales : « Nous faisons des arrangements, et trouvons dans les archives des musiques originales qui n’ont pas encore été jouées. J’aime explorer ce que je ne connais pas encore, et le hautbois et le cor se marient très bien avec la harpe, c’est donc agréable d’élargir leurs possibilités. »

L’Opéra d’État de Plovdiv bénéficie également de possibilités élargies grâce à une nouvelle harpe Atlantide Prestige, sur laquelle Gabriella a donné son concert inaugural le 8 novembre. « En Europe occidentale, nous considérons les instruments de haute qualité comme allant de soi », commente Gabriella, « mais ce n’est pas le cas partout dans le monde. Le travail quotidien de nombreux harpistes talentueux consiste souvent à dissimuler soigneusement les problèmes des harpes qui ont été fabriquées à des époques différentes. Ils ne se plaignent jamais, mais cela peut être compliqué lorsque les chefs d’orchestre viennent de l’étranger et ne sont pas toujours au courant de la situation. En tout cas, il m’est arrivé d’apporter ma propre harpe Art Nouveau au travail pour que mes collègues et l’équipe de direction puissent entendre la différence. Ils ont tout de suite compris, et je suis très fière et admirative de leur engagement à concrétiser l’idée d’un instrument d’un autre niveau. Il est loin, le temps où la harpe était reléguée à une niche, comme cela est encore parfois le cas dans certains endroits du monde : à Plovdiv s’ouvrent de nouveaux horizons ».

Chez Camac, nous sommes très fiers de la confiance que Gabriella et l’Opéra de Plovdiv placent dans nos harpes. Nous espérons avoir bientôt l’occasion de retourner en Bulgarie et d’écouter cette Atlantide dans sa nouvelle maison !