Le blog des Harpes Camac
Jessica Browning: « Into Me Sea »
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24 mars, 2021
Peu après que Jessica Browning se soit produite à notre festival de Camac en 2019, elle et son mari ont pris la mer pour traverser l’Atlantique – avec deux harpes à bord ! Ce fut une aventure à plus d’un titre : quelques semaines après leur arrivée en Martinique, Jessica a donné naissance à leur fils, Rumi. Ils vivent actuellement sur leur bateau dans les Caraïbes.
Ce samedi 27 mars 2021 verra sur Facebook live le lancement du nouvel album de Jessica Browning : « Into Me Sea ». C’est un magnifique mélange de chansons, de harpe électrique DHC, de battements de cœur, de sons de l’océan et des voix de son mari et de son bébé. Vous pouvez l’acheter – bien sûr – sur la boutique en ligne Camac !
Toutes les chansons ont des histoires derrière elles, et Jessica nous en dit un peu plus ! Depuis le pont de son bateau en Martinique, elle écrit…
« Wonder Boy » : j’ai écrit ce morceau quand Rumi avait 3 mois et que nous étions à l’Anse Noire, une petite enclave en Martinique avec du sable noir riche, qui est un refuge pour les tortues de mer en voie de disparition. Rumi dormait à côté de moi et j’improvisais sur ma harpe Camac DHC ; regarder les tortues sortir leur tête de l’eau turquoise m’a inspiré. La chanson est sortie de moi et dans la version finale, nous avons ajouté les sons des premiers cris de Rumi et la voix de mon mari, Pierre, qui prononce des mots chargés de sens pour nous en français. C’est une chanson collective sur la façon dont notre famille a émergé.
J’ai écrit « Wild (Birth Song) » sur l’accouchement lui-même. Je suis entrée dans un état méditatif et j’ai eu l’impression que les voiles entre les mondes étaient très fins. Je me suis sentie si puissante et en relation avec toutes les femmes qui ont accouché avant et après moi. C’est une chanson sur le pouvoir de la femme et le lâcher prise pour une nouvelle vie.
« Sweet Water Eyes » fut une chanson amusante à faire. La voix de Rumi est l’instrument de percussion de la chanson. Les mélodies sont deux berceuses différentes que j’ai écrites en essayant de l’endormir. C’est l’une des chansons les plus funky de l’album et j’adore ça.
« I Can Only Sail » : je l’ai écrite alors que nous étions coincés en Martinique. J’ai écrit la chanson a capella en utilisant le système de poulies du bateau comme percussion. La chanson est assez simple et chante que peu importe où je suis dans le monde, mon cœur est toujours connecté à ceux que j’aime.
« Take Me to the Sea »: j’ai également écrit cette chanson a cappella, éclaboussant des pieds dans l’eau avec Rumi.
« The Dolphins Cried » est l’un de mes titres préférés de l’album. Il parle de l’océan d’amour que je ressens pour mon fils. J’ai écrit la mélodie de cette chanson pendant la nuit, lors d’un de mes « quarts » entre les îles Canaries et le Cap Vert avant la naissance de Rumi. La nuit, quand les dauphins sont venus, c’était comme un glissando dans l’eau. Le plancton sur leur peau les rendait bioluminescents et ils brillaient comme des étoiles filantes. C’est un miracle à voir, et c’est exactement ce que je ressens pour mon fils, Il est mon étoile filante. L’image des dauphins et des loups pleurant (dont je parle dans la chanson) est ce que j’ai ressenti en tant que nouvelle mère.
« Song for the Mommas » est une chanson qui parle de la maternité. Tout l’album le fait en quelque sorte et la chanson finit par parler de diversité et d’amour universel (qui est de toute façon au cœur de la maternité). Je pense que dans le monde artistique et professionnel, il n’y a pas beaucoup de place pour la maternité et les enfants. Vous pouvez être une professionnelle ou une mère, mais il est difficile d’être les deux. Je voulais un album qui célèbre la maternité et qui ne pousse pas cette expérience sous un tapis. « Rock on » les mamans du monde !