Le blog des Harpes Camac

Blog > À la une > Festival Camac 2019 à Toulouse : la passion de la harpe célébrée dans une ambiance chaleureuse

Festival Camac 2019 à Toulouse : la passion de la harpe célébrée dans une ambiance chaleureuse

Veronika Lemishenko in Toulouse 2019

Veronika Lemishenko, Jakez François

Lors de nos tournées, nous parcourons la France et le monde pour aller à votre rencontre dans différentes villes. Vous nous demandez régulièrement quand, et si, nous reviendrons. Notre agenda chargé, dans le monde entier, nous permet rarement de pouvoir répondre à cette attente… Mais cette année, nous avons eu l’immense plaisir de retrouver Toulouse pour organiser le Festival Camac !

Nous étions venus une première fois en 2008, où l’évènement avait rencontré un franc succès, qui ne s’est pas démenti pour cette nouvelle édition. Concerts et workshops des trois journées du festival ont tous fait salle comble grâce à un public aussi chaleureux qu’enthousiaste. 

Veronika Lemishenko a lancé les festivités le vendredi 18 octobre, avec tout le talent qu’on lui connaît. Elle nous a offert un répertoire classique navigant entre Auguste Durand, Paul Patterson, le compositeur ukrainien Vasyl Barvinsky, Bernard Andrès, et Félix Godefroid. Une personne du public nous a même confié qu’elle n’aurait jamais cru possible une telle virtuosité à la harpe.

Duo Arzel-Bléjean

Après ce premier récital captivant, Veronika a laissé sa place au second plateau de la soirée, dans un style très différent. La harpiste bretonne Nolwenn Arzel, accompagnée de Loïc Bléjean au low whistle et au Uilleann pipe – deux instruments traditionnels irlandais, ont fait voyager la musique celtique jusque dans le sud de la France. Sur scène, Nolwenn a alterné ses propres compositions et de brillants arrangements de thèmes bretons. Un stand de disques de l’artiste attendait le public après le concert. Vu le nombre de CD encore sur la table à la fin de la soirée -zéro-, on peut légitimement dire que l’audience a véritablement été conquise ! Si vous souhaitez commander ses œuvres, notre boutique en ligne Camac propose l’intégralité de ses enregistrements. 

Dès le lendemain matin, les festivaliers étaient nombreux à participer au workshop de harpe celtique animé par la même Nolwenn. Deux petites heures ont suffi pour que les participants jouent un An Dro fort convaincant et s’essaient à l’improvisation sur de la musique traditionnelle. L’après-midi, l’atelier organisé par Jessica Browning du duo Blewharp, était également complet, laissant même à la porte une file d’auditeurs curieux, tentant de saisir de loin quelques bribes de ce très beau moment. Jessica a montré au public combien les harpes électriques offrent d’impressionnantes possibilités, en insistant notamment sur ses nombreux effets et amplifications. Elle a également pris soin d’aborder la philosophie qu’elle infuse dans toutes ses créations artistiques. 

Le parcours de Jessica est aussi intéressant qu’original : après des études de psychologie, elle est partie six mois pour une retraite spirituelle dans un monastère bouddhiste. Cette expérience la convainc qu’elle veut être harpiste. Depuis, elle a joué en Inde, Islande, Nouvelle Zélande ou Australie, et colore sa musique de ses expériences de voyage, tout en mêlant librement rock, folk et groove. La prochaine aventure – qu’elle prépare actuellement – est peu commune : un tour du monde à la voile avec son époux et… sa harpe ! 

Le samedi soir, Dilo (Susanne Elodie) a rejoint Jessica sur scène, pour un autre concert de compositions originales. Devant une salle comble, Jessica a, comme lors de son workshop, invité son auditoire à écouter mais aussi à s’interroger sur la musique. Pour finir, les spectateurs ont applaudi les artistes à tout rompre avec plusieurs rappels !

David Lootvoet, Toulouse 2019

David Lootvoet

Nous avons également eu le plaisir d’accueillir David Lootvoet, harpiste soliste de l’Opéra National de Paris. Il nous a fait l’amitié de venir malgré un emploi du temps très chargé, nous offrant un récital époustouflant au programme particulièrement riche : Suite française n°6 de Bach, Fantaisie K397 de Mozart, Valse de Posse, Gnossiène n°5 de Satie et Danse espagnole extraite de La vie brève de De Falla. Sa maîtrise technique et l’émotion qu’il a su créer ont fait de ce concert un extraordinaire moment musical.

En coulisse, près de trente jeunes harpistes et leurs héroïques professeurs, répétaient intensément pour le concert de clôture. Lors des festivals Camac, l’une de nos traditions est d’imaginer la dernière performance de notre programmation comme le point d’orgue de l’événement et d’inviter sur scène – lorsque cela est possible, les élèves des écoles locales. De cette façon, nous renforçons les liens qui nous unissent avec celles et ceux qui forment le socle de notre si belle communauté : les enseignants. Que seraient la formation et la création artistique sans eux ? Les conservatoires nationaux seraient vides, les musiciens professionnels n’existeraient pas, et que dire de l’incroyable cohorte d’amateurs, qui savent tirer profit de leurs études musicales de mille façons.

Depuis cet été, Fabienne Hilar-Drhouin, Mathilde Sandoz et Dominique Piussan ont travaillé dur avec leurs classes du Conservatoire à rayonnement régional de Toulouse, du Conservatoire municipal de Blagnac, de l’école de musique Axe-Sud et de l’Ecole d’Enseignement Artistique de Tournefeuille. Rossitza Milevska a créé une série d’arrangements jazz pour harpe solo, percussions et ensemble de harpes de type “Big band” – où les musiciens étaient, bien sûr, des étudiants. Cette rencontre leur a permis de découvrir d’autres manières de faire de la musique, eux qui ont rarement l’occasion d’être confronté au jazz. Une fois sur scène, leur prestation a été à la hauteur de leurs efforts : remarquable ! Et ce, d’autant plus eu égard à leurs âges, les plus âgés ayant 18 ans et les plus jeunes n’ayant commencé la harpe qu’un an auparavant. 

Ces concerts sont si importants ! Au cours de nos études de musique, ces expériences nous marquent comme aucune autre. Nous apprenons souvent bien plus en quelques heures qu’en l’espace de plusieurs mois – ce qui serait impossible sans l’immense travail des enseignants. 

Toutes nos félicitations aux participants pour ce superbe final qui vivra dans nos mémoires pendant longtemps ! 

En parallèle de sa programmation artistique, le festival proposait également une grande exposition de harpes, encadrée par Eric Piron et notre équipe commerciale. Celle présentée pendant cet évènement est toujours notre exposition itinérante la plus importante. Sa préparation nous occupe chaque année dès la rentrée de septembre, avec son lot de réglages des nouveaux instruments et les révisions des anciens modèles. Nous tenons à vous présenter des harpes d’occasion afin de vous offrir la plus large sélection possible. Quel que soit l’âge de votre instrument, nous avons à cœur de vous accompagner tout au long de sa vie et ce, au plus proche de chez vous. Que vous souhaitiez louer votre première harpe celtique, trouver une harpe à pédales d’occasion ou un modèle de concert, nous sommes heureux de pouvoir vous y aider au travers de cette exposition. Quel que soit votre choix, nous avons bien conscience qu’il s’agit d’un grand engagement financier. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nos techniciens sont toujours présents et à votre disposition pendant nos festivals. Vous pouvez ainsi faire réviser gratuitement votre instrument et éviter un coûteux voyage jusqu’à Paris.

 

L’exposition des harpes lors du festival Camac de Toulouse

Comme toujours, nous sommes rentrés chez nous fatigués mais heureux ! Ravis d’avoir retrouvé des amis de longue date, d’en avoir rencontré de nouveaux, le tout, bercé par la folle énergie des concerts et des cours. 

Si ces quelques lignes ont suscité votre curiosité quant à la ville qui accueillera le prochain Festival Camac, un seul mot d’ordre… patience !

 

Une réponse à “Festival Camac 2019 à Toulouse : la passion de la harpe célébrée dans une ambiance chaleureuse”

  1. Béduneau dit :

    Merci Jakez pour ce super festival…et merci d’avoir retrouvé mon parapluie vert…À Harpomax…Mme Béduneau

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *