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Le Congrès mondiale de la harpe : 3e jour !

Rainbow harp

Cordes arc-en-ciel et une façon de noter la musique : chaque bloc de couleur représente une note.

Le Congrès mondial de la harpe a déjà donné lieu à des présentations très intéressantes. Hier, Morwenna Louttit-Vermmatt a donné une conférence sur les élèves ayant des besoins supplémentaires, et aujourd’hui, Csilla Gulyaś nous a fait découvrir la méthode Kodály. Bien sûr, les deux sessions avaient des points d’intérêt différents, mais toutes deux nous ont fait réaliser qu’il existe de nombreuses voies pour enseigner la musique aux élèves. Par exemple, Morwenna a créé des cordes pour harpes aux couleurs de l’arc-en-ciel. Associées à diverses formes de notation en couleur, elles offrent une alternative à la lecture des partitions, dont les nombreuses lignes en noir et blanc peuvent être difficiles pour les dyslexiques. Elle a également évoqué les moyens de rendre la musique accessible aux élèves non verbaux ou handicapés physiques.

La méthode Kodály, quant à elle, n’est pas axée sur les besoins particuliers, mais vise à former l’oreille musicale des enfants de la manière la plus naturelle possible. Elle commence par des chansons enfantines et populaires dans la langue maternelle de l’enfant, inclut l’improvisation et l’expérimentation et met l’accent sur le fait que la musique est pour tout le monde. Ainsi, la musique devient une partie de la culture dans laquelle l’enfant est déjà immergé, plutôt qu’une tâche distincte à apprendre par cœur. Le fait de chanter avec différents gestes et syllabes pour marquer le temps s’est avéré particulièrement efficace (plutôt que de compter, ce qui est probablement l’une des façons les plus difficiles d’enseigner le rythme à de jeunes enfants).

Tribute to Ann GriffithsEn deuxième partie de matinée, nous avons eu le privilège d’assister à un hommage émouvant à la regrettée Ann Griffiths, préparé par Helen Davies et présenté par Val Aldrich-Smith. Ann a étudié avec Pierre Jamet au Conservatoire de Paris et est revenue au Pays de Galles déterminée à transmettre ce style d’enseignement, fondant des masterclasses d’été auxquelles elle invitait des professeurs internationaux. Aujourd’hui largement répandu, cette idée était, nous a rappelé Val, avant-gardiste à l’époque. Ann a également été l’une des premières à soutenir les harpes Camac, et nous lui serons toujours reconnaissants de la confiance qu’elle a accordée à nos instruments.

Milena Hoge a donné un atelier-démonstration impressionnant sur les techniques de multiples changements de pédales pour le jazz. Milena est actuellement étudiante en jazz à la Hochschule für Musik de Hambourg – et ce fut un après-midi particulièrement intense pour l’Allemagne au Congrès, car Milena a été suivie par l’incroyable récital d’Evelyn Huber et Margaret Köll, un duo de harpe triple galloise amplifiée et Big Blue. Avec une musique allant de Dowland aux propres compositions d’Evelyn et à « Barcelona » de Gregor Hübner, spécialement écrite pour cette combinaison, le son était varié, original et se mélangeait vraiment bien (pour les curieux qui n’étaient pas là, Evelyn a un enregistrement de Barcelona disponible ici sur YouTube).

Sally Beamish, Jakez François, Catrin Finch

Un fabricant de harpes heureux ! De gauche à droite : Sally Beamish, Jakez François, Catrin Finch.

La soirée a apporté son lot de musique nouvelle, lors d’un concert particulièrement enthousiasmant pour nous : Catrin Finch a interprété « Hive », le nouveau concerto pour harpe de Sally Beamish, avec le BBC National Orchestra of Wales dirigé par Ariane Matiakh. Sally Beamish était également présente et a présenté son œuvre à un City Hall plein à craquer : « Hive » traite du cycle de vie des abeilles au fil des saisons et a été commandée conjointement par le Congrès mondial et les célèbres BBC Proms. Son orchestration riche et impressionnante a fourni une toile de fond appropriée à la virtuosité de Catrin, et la combinaison de cette œuvre, du son puissant de l’orchestre et de la harpe électroacoustique s’élevant sans effort au-dessus de tout cela a fait l’unanimité.

Ce n’est peut-être qu’au Congrès mondial de la harpe (ou lors d’un festival Camac !) que l’on peut avoir droit à trois concertos pour harpe dans la même soirée, et nous avons également adoré le Concerto pour harpe celtique et orchestre « In Light Anew » d’Anne-Marie O’Farrell, commandé par RTÉ Lyric FM et dont la création mondiale a eu lieu au Congrès. Enfin, le fameux Concerto de Glière a été interprété de manière magistrale par Anneleen Lenaerts. Que pouvons-nous en dire ? Cette version était tout simplement un sommet d’interprétation.

Une standing ovation pour Anneleen Lenaerts

 

Voyager avec sa propre cave à vin est certainement la preuve d’une grande expérience des Congrès, et un autre événement s’est glissé dans le programme à partir d’aujourd’hui : Les concerts pop-up du stand Camac. Rejoignez-nous tous les jours à 17h30 pour une demi-heure impromptue avec un grand artiste sur la scène Camac autour d’un verre de l’amitié. Un grand merci à Ben Creighton-Griffiths pour avoir donné le coup d’envoi des soirées Camac aujourd’hui, avec un excellent set de jazz qui a également marqué la toute première représentation de notre électroacoustique Jubilé.

 

 

 

 

 

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