Le blog des Harpes Camac
Concours de la harpe à Limoges : Dix éditions et un prestige toujours plus grand
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28 février, 2019
« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Cette phrase de Nelson Mandela résume parfaitement l’état d’esprit qui anime le Concours français de la harpe, organisé chaque année à Limoges.
Et c’est avec ces mots que la présidente du jury de l’édition 2019, Isabelle Morretti, a choisi d’annoncer les résultats de la compétition devant un auditorium plein à craquer le dimanche 24 janvier. Un choix qui ne doit rien au hasard.
Depuis 10 ans, les co-fondatrices et directrices, Marie-Monique Popesco et Véronique Chenuet ont à cœur d’offrir aux jeunes harpistes la chance de participer à un concours ouvert à tous, grands débutants ou jeunes professionnels, et à tout type de harpes, des plus petits aux grands modèles de concerts.
Chaque participant, sans distinction d’âge, a ainsi l’opportunité de jouer devant un jury de haut niveau et de recevoir des commentaires personnalisés sur sa prestation. Une chance unique pour les candidats de s’inspirer de leurs aînés, sentir leur propre potentiel tout en se projetant dans l’avenir. Cette année la gagnante de l’édition précédente, Shamim Minoo (Iran), n’a-t-elle pas eu la chance, lors de la soirée d’ouverture, de partager un récital avec la présidente de l’édition 2019 ?
Dès sa première édition, cet état d’esprit a immédiatement attiré plus d’une centaine de participants et ce chiffre n’a fait qu’augmenter depuis, sans compter la richesse des nationalités représentées (jusqu’à 16 pour l’édition qui vient de se terminer).
Le Concours français de la harpe a une autre grande qualité : la façon dont elle traite ses candidats. Sur place, il y a assez de harpes, assez d’espace pour chacun et une équipe de bénévoles dévouée et attentive. On félicite chaque candidat, on annonce son passage, on l’aide à s’installer sur scène. Une personne ajuste son siège et vérifie que tout est en ordre.
« Notre priorité a toujours été d’instaurer les meilleures conditions pour les candidats comme s’il s’agissait de nos propres élèves ou si nous étions nous-même à leur place », explique Véronique chenuet.
Si certains pensent que ces petites attentions vont de soi ou qu’elles sont sans importance, ils oublient combien leur impact, souvent sous-estimé, peut influencer fortement le parcours des candidats. Les plus jeunes ou les plus âgés qui ne sont pas rompus aux concours n’oseront pas dire que leur siège n’est pas réglé à la bonne hauteur ou qu’on ne leur a pas attribué la bonne harpe. Et même lorsque les candidats sont aguerris, une direction soucieuse de leur bien-être a un pouvoir magique : elle parvient à détendre l’atmosphère.
Les concours jouent avec nos nerfs. Difficile de se défaire de la nervosité mais si l’on passe des concours dans des conditions positives, qu’on emmagasine assez d’expérience en la matière, il sera alors possible de contrebalancer le stress inhérent à ces événements et de réussir à se convaincre que tout ira bien puisque cela aura déjà été le cas ! Et même si par malheur l’on était victime d’une mauvaise expérience, il ne s’agirait là que d’un cas isolé, survenu au milieu d’un évènement où l’on s’est senti en confiance et qui nous a laissés espérer le meilleur pour l’avenir.
Il n’est en effet pas nécessaire de gagner pour tirer profit d’un concours – mais il est indispensable de sentir que l’organisation n’a pas joué en notre défaveur, que le jury était bienveillant et constructif. Dans ces conditions, on peut, d’une certaine manière, avoir le sentiment d’une petite victoire. A travers cette démarche, Marie-Monique Popesco et Véronique Chenuet offrent aux jeunes harpistes venus du monde entier des valeurs inestimables pour la suite de leur parcours.
Pour toutes ces raisons, Camac se fait une joie de soutenir le Concours français de la harpe tout comme les concours de harpe en général – en témoigne son agenda ! – particulièrement lorsqu’ils s’adressent aux moins de 25 ans.
Sans plus attendre, voici les résultats !