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Comme à la maison : Sophia Whitson et le Symphoniker Hamburg.

Lorsque l’on fait carrière de musicien d’orchestre en tant qu’indépendant, « se sentir comme à la maison » est un concept curieux. Effectivement, il faut se sentir chez soi dans l’orchestre pour exprimer tout son talent artistique. Ce concept est au cœur de ma conversation avec Sophia Whitson, qui mène une carrière de premier plan en tant qu’indépendante auprès des meilleurs orchestres d’Allemagne, au premier rang desquels figure le Symphoniker Hamburg.

 

Sophia se prépare pour le concert inaugural de cette harpe sous la direction du maestro Cambreling, avec la soliste Marta Argerich.

Sophia se prépare pour le concert inaugural de cette harpe sous la direction du maestro Cambreling, avec la soliste Marta Argerich.

 

Née à Bâle d’un père altiste américain (« c’est pour cela que je porte le nom de Whitson ! ») et d’une mère violoniste allemande, Sophia a baigné dès son plus jeune âge dans le son des cordes et dans un foyer bilingue. On peut penser qu’elle aurait voulu apprendre le violon, comme ses parents ? « En fait, c’est un peu la faute de ma mère si j’ai choisi la harpe » s’amuse-t-elle.

Sa mère avait développé une tendresse particulière pour la harpe pendant ses études à Vienne, mais après avoir joué au festival d’opéra de Vérone, les jeux étaient faits : « Il y avait six harpes dans l’orchestre. Assise à côté de ces six harpes, elle a été complètement fascinée par cet instrument et a décidé de consacrer ses premiers revenus à l’achat d’une harpe !

Ayant grandi à Ulm, dans une famille de musiciens ayant facilement accès à une harpe, l’attrait de l’instrument était irrésistible pour la jeune Sophia : « J’essayais de tirer des sons de la harpe, juste pour jouer dessus… littéralement jusqu’à ce que mes doigts saignent. J’étais fascinée par le son. Alors ma mère m’a dit « d’accord, tu vas apprendre ».

Malgré le scepticisme initial de la collègue harpiste de sa mère au théâtre d’Ulm, Sophia, six ans, était totalement déterminée : « J’avais une harpe celtique Camac à la maison pour travailler, mais pour mes cours, je jouais sur la harpe dorée Obermayer du théâtre. Je devais donc m’asseoir sur cinq coussins avec un petit banc pour mes pieds  ».

S’ensuivent des études à Berlin avec Maria Graf, pendant lesquelles Sophia décide de prendre une année pour plonger tête baissée dans le monde du travail : « J’ai eu mon premier contrat dans un théâtre du nord de l’Allemagne à l’âge de 21 ans. Il s’agissait d’un remplacement de congé maternité à Schwerin, à environ une heure de Hambourg ».

Après ce contrat, et ayant terminé son diplôme de licence, Sophia a reçu un appel important pour travailler avec l’Orchestre symphonique de Hambourg : « Et c’est devenu une très bonne collaboration. Je prenais le train de Berlin à Hambourg trois à cinq fois par semaine ».

 

Le Symfoniker Hamburg chez lui à la Laeiszhalle

Le Symfoniker Hamburg chez lui à la Laeiszhalle

 

Sophia s’apprêtait à commencer son master à Munich lorsqu’une amie l’a appelée pour lui dire : « Je cherche une colocataire à Hambourg et tu travailles ici tout le temps. Peut-être voudrais-tu vivre à Hambourg ? ».

Avec le soutien total de son professeur Cristina Bianchi, Sophia est restée à Hambourg pour travailler à l’orchestre Symphonique, tout en se rendant à Munich pour ses études. Elle a ensuite travaillé avec l’Opéra d’État de Hambourg, le Philharmonique d’Hambourg et l’orchestre de la radio nationale Elbphilharmonie. À cela s’ajoutent des engagements réguliers en free-lance avec des orchestres du sud de l’Allemagne, notamment l’Orchestre de la radio bavaroise et le Bamberger Symphoniker (avec lequel elle est également harpiste supplémentaire principale). 

Pour beaucoup, la clé du succès dans le monde du travail en free-lance consiste à suivre son instinct et à l’assumer. Pour Sophia, le désir d’être à Hambourg a germé bien des années auparavant : « Je jouais avec la Junge Deutsche Philharmonie en 2007. Le premier concert a eu lieu à Hambourg, à la Laeiszhalle […] Et la salle est si magique, si jolie. A ce moment-là, je ne pouvais pas imaginer qu’elle deviendrait un jour comme une deuxième maison ; c’est l’endroit où je passe la majeure partie de mon temps de travail ».

 

« la salle est si magique, si jolie »...  La nouvelle harpe Art nouveau de l'orchestre, dans sa nouvelle résidence à la Laeiszhalle.

« la salle est si magique, si jolie »… La nouvelle harpe Art nouveau de l’orchestre, dans sa nouvelle résidence à la Laeiszhalle.

 

Cet automne, pendant les travaux de rénovation de la Laeiszhalle, l’orchestre se rendra à Berlin pour donner des concerts dans l’emblématique Philharmonie de Berlin. Pour Sophia, ce sera un moment très spécial : « La nouvelle harpe Camac Art Nouveau de l’orchestre m’accompagnera dans la salle de concert. Je suis très heureuse de partager la scène avec cette merveilleuse harpe ».

Ces dernières années, Camac a eu l’honneur d’être choisi par plusieurs grands orchestres européens, notamment en Allemagne, ce qui a attiré l’attention de Sophie : « J’ai travaillé avec une cinquantaine d’orchestres différents en Allemagne. J’ai donc un assez bon réseau et je suis au courant de ce qui se passe à Leipzig, à Cologne ou à Francfort ; la progression de Camac était intéressante à constater ».

En déplacement pour une tournée avec l’orchestre philharmonique du Luxembourg, Sophia a profité de l’occasion pour visiter notre showroom parisien (en ayant prévenu suffisamment à l’avance !) avec l’idée de trouver un nouvel instrument pour l’orchestre.

 

L'échauffement !

L’échauffement !

 

 « C’était vraiment bien qu’Eric Piron ait pu organiser une sélection [de harpes]. Quand j’ai visité le magasin en mars, j’ai eu l’impression d’entrer au paradis ! » Un détail en particulier a impressionné Sophia : « Toutes les harpes étaient accordées avant mon arrivée. C’était vraiment agréable d’avoir ce petit service, une délicate attention au passage ! »

Après avoir essayé un certain nombre de nos plus belles harpes de concert, Sophia a opté pour une superbe harpe Art nouveau en noir et or, la seule harpe de ce type que nous ayons fabriquée. « Eric était très fier de pouvoir me proposer une harpe noire très spéciale ».

 

 

Bien sûr, c’est à l’usage qu’on peut vraiment juger, et Camac s’est donc arrangé pour qu’elle puisse utiliser cette harpe lors d’une représentation du concerto pour piano en sol de Ravel à la Laeiszhalle, avec l’incomparable Martha Argerich comme soliste. 

L’Art Nouveau a été plébiscitée par les musiciens, la direction, le chef d’orchestre principal Sylvain Cambreling et les ingénieurs du son. « Avez-vous une nouvelle harpe ? » a demandé l’ingénieure du son. « Le son est tellement rond, équilibré et brillant à la fois ». 

La harpe sera également jouée régulièrement à l’Elbphilharmonie et à l’Opéra d’État de Hambourg.

Outre notre fierté de fournir un tel instrument au Symphoniker Hamburg, nous sommes également heureux que Sophia se soit sentie si bien traitée :

« Le service Camac est très professionnel et d’un grand soutien, et j’ai eu le sentiment d’être accueillie dans la famille Camac. Quand je joue de la harpe Art Nouveau, je me sens comme à la maison. »

 

 

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