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Bucharest Harp Festival 2018

Chantal Mathieu, Bucharest

Chantal Mathieu lors du Bucharest Harp Festival 2018. Photo : Atelier Portret

Nous avons passé un merveilleux week-end au Bucharest Harp Festival 2018. Ce festival en est maintenant à sa troisième édition. Il célèbre 125 années de harpe en Roumanie et attire également des invités venus de tout le sud-est de l’Europe. De nombreuses master-classes, concerts et conférences étaient proposés et nous avons réellement été de découverte en découverte ! 

En tant que principaux mécènes, nous avons été très heureux d’apporter notre soutien au concert de Chantal Mathieu à la National University of Music de Bucarest, en ouverture du festival le vendredi 26 octobre. Ce récital a été précédé par une prestation d’un grand ensemble de harpistes de Roumanie, de Grèce, d’Allemagne, d’Italie et de Moldavie ! Dirigé par Mladen Spasinovici (qui avait également réalisé les arrangements musicaux), l’ensemble a été d’une subtilité rare, ce qui a lancé le festival d’une bien belle manière.

Chantal Mathieu, Ion Ivan-Roncea

Chantal Mathieu, Ion Ivan-Roncea

Ensuite, Chantal Mathieu a interprété un programme de musique française et espagnole qui a été très chaleureusement applaudi, avec pas moins de trois rappels dans une salle bondée. Un grand merci à Chantal d’avoir été notre invitée lors de cet événement et nous la remercions également pour sa master-classe passionnante du lendemain. Deux autres master-classes avaient également lieu : celle de Maria Bîldea (Roumanie / Grèce) et celle de Viktor Hartobanu (Roumanie / Allemagne), ce qui reflète bien la forte implication du festival en matière de pédagogie. Ces master-classes étaient gratuites pour les élèves, ce qui rejoint le souhait d’accessibilité que nous cherchons à mettre en valeur également lors de nos propres événements. Nous avons également eu la chance d’assister à un concert de jeunes talents « Tinere speranţe » lors duquel nous avons pu constater tout le sérieux du travail pédagogique mené par Ion Ivan-Roncea et ses collègues. Toutes nos félicitations à Ingrid Roman, Daria Batschi, Ersilia Mikrou, Andrei Olaru, Electra Peleki, Alice Hristodor, Adriana Cîlţea, ainsi qu’à leurs professeurs Miruna Vidican, Maria Bîldea et Ion Ivan-Roncea. 

Nous avons été aussi très impressionnés de voir des professeurs monter sur scène juste après leurs master-classes. Miruna Vidican a interprété un programme solo virtuose de Renié, Grandjany, Hasselmans et Tournier le samedi après-midi. Elle a été rejointe sur scène par Ionela Brădean (harpe) et Gabriela Petecilă (flûte) et elles ont joliment interprété la sonate de Rota ainsi qu’une sonate pour flûte et harpe de la compositrice roumaine Carmen Petra-Basacopol (née en 1926) que je n’avais jamais entendue auparavant.

Ion Ivan-Roncea, Bucarest 2018

Ion Ivan-Roncea, Verona Maier. Photo : Atelier Portret

Le samedi soir, Ion Ivan-Roncea a donné un très beau récital avec ses filles Ioana Nicolescu (harpe) et Ștefana Ivan-Roncea (violon). En écoutant les œuvres de Purcell, Respighi, Josef Blanco (Concierto de dos arpas), Saint-Saëns, Fauré, Piazzolla et les transcriptions de Bartok par Szekely, nous avons pu profiter de tout l’art et toute l’expérience de ces musiciens dans des grandes œuvres du répertoire de la harpe, dans des pièces moins connues et aussi dans des incontournables du répertoire classique en général. L’équilibre avait été savamment étudié et ce concert a été des plus plaisants et des plus inspirants.

Le dimanche 28 octobre, nous avons eu le plaisir d’assister à trois autres récitals. Tout d’abord, un concert de harpe solo par Rozalia Pataki et Iuliana Bolgari, dédié au répertoire classique pour harpe, avec notamment la Ballade du compositeur roumain Stan Golestan (1875-1956), oeuvre vraiment magnifique qui mériterait d’être jouée bien plus souvent. Ensuite, Roxana Moişanu (harpe), Mladen Spasinovici (violoncelle), Rafael Butaru et Cătălina Cîrciu (violons), Cătălina Filipescu (alto) et Cătălin Răducanu (piano) ont donné un superbe récital de musique de chambre. Leur programme comportait un trio classique de Dussek et un quintette de Hoffman, le nocturne pour piano et violoncelle de William Lloyd Webber adapté pour la harpe par Roxana Moişanu, ainsi qu’un quintette pour piano et harpe, avec violon, alto et violoncelle, en Sol mineur, op. 142, de Ferdinand Ries. Cette dernière pièce a été une véritable révélation : ça aurait pu être une oeuvre de Beethoven, et en effet Ries a été l’élève de Beethoven. Avis aux organisateurs de concours internationaux : quant aux épreuves de musique de chambre, tout n’est pas perdu !

Bardics in Bucarest

Il ne reste plus que deux Bardic ! Roxana Moişanu est venue nous rendre visite sur notre stand.

Le concert final du festival était celui de Maria Bîldea, éminente élève de Ion Ivan-Roncea, maintenant Harpe Solo au National Radio Symphony Orchestra d’Athènes. Son récital de flûte et harpe avec sa collègue grecque Marilena Dori était aussi un savant mélange de grand répertoire (BWV 1031, Casilda Fantaisie de Doppler), de ce qui devrait faire partie du grand répertoire (la superbe sonate pour flûte et harpe op.56 de Lowell Liebermann) et d’idées nouvelles : nous avons eu la chance de pouvoir entendre à nouveau la sonate de Carmen Petra Basacopol et le concert s’est terminé par l’arrangement réalisé par Maria de la Suite paysanne hongroise d’Arma/Bartók. 

Un immense merci à Ion Ivan-Roncea, Roxana Moisanu, Julia Calei et la National University of Music de Bucarest pour ces magnifiques journées. Nous avons été particulièrement marqués par la très grande qualité des divers événements. Chaque concert était un régal pour nos oreilles et une source de nouvelles idées et envies. Nous avons déjà hâte à la prochaine édition !

 

 

 

 

 

 

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