Le blog des Harpes Camac
Apprendre dans les livres…
Actualités
10 juin, 2015
Voici un bel exemple d’esprit d’entreprise dont tous les musiciens ont besoin pour survivre. Charlotte Sager réside à Glasgow. En parallèle de sa carrière de concertiste, elle enseigne à la St Mary’s Music School et au Fettes College à Édimbourg. Elle souhaitait trouver quelques cours supplémentaires le samedi lors de ses venues à Édimbourg. Elle est alors entrée dans la librairie Blackwell’s, s’est dirigée vers le rayon musique… et a demandé aux gérants s’ils accepteraient que des cours de harpe se déroulent en plein milieu du magasin.
En trois semaines de cours au sein de la librairie, Charlotte avait rempli tous les créneaux possibles entre 12h30 et 18h le samedi. Les nouveaux élèves ont pour la plupart été attirés par la vitrine de Blackwell’s consacrée à la harpe ou parce qu’ils avaient assisté aux cours se déroulant en public, les encourageant ainsi à s’aventurer un peu plus loin.
« J’ai eu de fantastiques retours », raconte Charlotte. « Au départ, je cherchais tout simplement un lieu pour augmenter mes heures de cours à Édimbourg. Je savais que la Early Music Shop à Saltaire avait organisé des cours de harpe dans la boutique et que cette expérience avait rencontré un vif succès. J’enseigne au premier étage de la librairie. Au rez-de-chaussée se trouve un salon de thé où les gens viennent souvent boire un verre, avant de monter feuilleter les livres ou écouter les cours de harpe. Tout a été confortablement aménagé avec des canapés et une table, si bien que malgré le fait que les leçons soient publiques, l’ambiance est loin d’être intimidante, même pour les débutants !
Tout le monde en tire un bénéfice. J’ai plus d’élèves car les gens viennent flâner dans la boutique, Blackwell’s a plus de clients car ils ont entendu parler des cours de harpe, et le rayon musique comporte maintenant des livres sur la harpe.
J’enseigne sur une Mélusine, ce qui attire aussi beaucoup la curiosité, car elle est plus grande que la plupart des harpes auxquelles les gens sont habitués à Édimbourg. J’ai beaucoup bénéficié du fait qu’Édimbourg est une ville avec une des scènes harpistiques les plus dynamiques du monde, mais beaucoup de mes nouveaux élèves sont des débutants, âgés de 5 à 80 ans, et n’avaient jamais pensé à la harpe avant d’assister à l’un de mes cours. Cela illustre juste le fait que « qui ne tente rien, n’a rien » !